Free Mobile : Orange remet “les pendules à l’heure”

Le 01/02/2012

Vu sur [LCP AN]

Après Xavier Niel (Free) la semaine dernière, c'est Stéphane Richard (Orange) qui est passé à la casserole de la Commission des affaires économiques de l'Assemblée Nationale.

Sans surprise, l'audition a surtout tourné autour de l'arrivée fracassante de Free, il y a moins d'un mois, sur le marché mobile. L'occasion pour Stéphane Richard de "remettre les pendules à l'heure." Se défendant d'être "sur la défensive [ou] dans le dénigrement", il a notamment cherché à entacher le costume de chevalier blanc de son camarade Niel : “Niel se veut social ? Il touche 14 millions de dividendes et possède 62% du capital d'Iliad !" a-t-il lancé aux députés.

Précisant de son côté que son salaire fixe plafonnait à 900 000 euros par an, Stéphane Richard a par ailleurs refusé d'indiquer si la couverture de Free Mobile était défaillante :

Il y a peut-être eu en effet un jeu du chat et de la souris car on peut activer des antennes lors des tests de l'Arcep et de les éteindre après. Ou réduire leur puissance. Beaucoup questions se posent. La seule chose que nous pouvons affirmer, c'est que l'itinérance fonctionne. Que l'Arcep fasse son boulot ! Et rapidement.


L'agressivité du patron d'Orange tranche avec la position de son comparse chez Free, qui amoche rarement l'opérateur historique dans ses salves contre la concurrence. Mais si Xavier Niel se dit favorable à un duopole Free-Orange, Stéphane Richard l'assure : "il n'y a pas d'accord stratégique entre Orange et Free, il y a une concurrence absolue."

Rien à signaler non plus côté réseau : "il n'y a pas de risque de saturation chez Orange avec l'itinérance de Free Mobile" a confié Stéphane Richard. Qu'on savait plus à même d'agiter le chiffon rouge de la saturation des réseaux pour justifier des entorses à la neutralité.

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